Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
La Vienne est une jolie rivière qui s'étire du Limousin à la Loire et donne son nom au département poitevin qui jouxte la Touraine. Au Nord de Châtellerault, elle coule tranquillement avec des accents de douceur tourangelle. Paradis des pêcheurs, elle était jadis navigable mais les barrages ne permettent plus aujourd'hui que de courtes balades.
Dans un précédent billet sur le château des Ormes, je vous parlais de sa rénovation. C'est ensevelie sous un tas de gravats qu'on découvrit en 2002.... Suzette. Je vous en dit davantage un peu plus loin.
Pour l'instant profitons des bords de Vienne pour flâner et nous laisser porter tranquillement au fil de l'eau.
Au pied du château, l' embarcadère témoigne de l'activité fluviale qui régnait sur toute la région. La Vienne était une rivière navigable et sa proximité avec la Loire permettait d'aller facilement jusqu'à Nantes et de la embarquer les marchandises pour l'étranger.
Une jolie guérite de pierres blanches me ramène à Suzette.
Suzette II est un canot à moteur découvet un peu par hasard, dans une grange du château des Ormes voisin.
Construit vers 1902 à Nantes. C'est un canot à moteur à explosion qui semble être le plus ancien canot de ce type découvert à ce jour. Faisant partie des canots d'exception, il a été classé objet monument historique en 2002.
Parfaitement restauré, il a retrouvé son moteur et son ombrelle. On pense qu'il appartenait à Madame d'Argenson ( épouse du député local) qui, nantaise d'origine, l'empruntait pour aller en visite dans sa famille qui résidait sur les bords de Loire.
un petit nombre de bateaux de ce type sont restaurés et des amateurs de canots anciens les font naviguer lors de régates comme ici sur l'Erdre . On imagine bien à quoi ressemblait Suzette lorsque Madame d'Argenson l'utilisait pour ses déplacements. Sympa, non?
C'est une belle restauration qui nous fait découvrir les habitudes de vie des riches propriétaires pendant les années 1900.
Des informations sur le canot, sa fabrication et les conditions de sa découverte sont développées sur le fichier joint en bas de page.
photo du site inventaire poitou charentes
Au pied de l'embarcadère, le lavoir n'accueille plus les lavandières mais on imagine bien les potins et les rires qui fusaient et aidaient au travail.
Un peu plus loin, les halles de bois, joliment fleuries, s'animent les jours de marché.
Nous quittons les bords de Vienne à regrets mais il nous reste encore quelques belles découvertes à faire dans ce village un peu oublié des circuits touristiques malgré un patrimoine très intéressant.
Faites de belles balades et passez une belle journée
Extrait de l'actualité Poitou-Charentes : Un canot d'exception Suzette II