Chédigny, le village jardin de Touraine (37). Des roses à profusion.

Premier dimanche de déconfinement. Le soleil nous nargue.  Un regard sur une carte pour respecter les 100km de distance. Le choix est fait, ce sera Chédigny en Touraine dont on a beaucoup parlé ces dernières semaines sur les chaines TV et les réseaux sociaux.

Sur les petites routes de la Touraine du Sud, nous ne croisons qu'une seule voiture,nous avons l'impression d'être encore confinés. Nous traversons Ligueil puis Loches, la  cité royale très touristique  où nous croisons qu'une seule personne malgré le temps superbe et le soleil magnifique. Sommes nous vraiment déconfinés? L'impression est étrange.

Mais dès l'arrivée  dans le village de Chédigny, l'ambiance change radicalement. Les parkings sont complets, les bas-côtés sont envahis de voitures et trouver une place est une gageure. Nous  trouvons enfin l'espace suffisant pour garer notre voiture le long d'une route. Nous sommes un peu loin du centre mais comme nous avons envie de nous dégourdir les jambes, tout va bien.

Masqués nous commençons notre promenade.

Chédigny est un petit village de Touraine,  au sud de la Loire, près de Bléré et à proximité des châteaux de Chenonceau et d'Amboise. C'est dire si l'environnement est touristique.

Nous faisons abstraction de la foule qui déambule, masquée ou pas et profitons quand même de ce moment agréable.

J'aime beaucoup le printemps en Touraine. Les lilas embaument l'air  dès les premiers jours de soleil puis viennent les roses qui colorent de couleurs douces ou vives les murs des jardins et des petites maisons tourangelles, charmantes.  Autant dire qu'ici, je trouve de quoi m'émerveiller.

Là, c'est le rosier liane Albertine qui monte à l'assaut de cette grande maison de pierre blanche, le tuffeau si caractéristique de la région.

Chédigny est le seul village français classé "village jardin remarquable". Il y a une vingtaine d'années, son maire, Pierre Louault, décide de donner un attrait supplémentaire à son village. Il fait supprimer les trottoirs et commence la plantation de rosiers et de vivaces. Aujourd'hui ce sont 1000 rosiers de 270 espèces différentes viennent égayer les murs des maisons et des granges.

Les  Chédignois (ils sont à peine six cents) ont à cœur de valoriser leur patrimoine fleuri et chacun plante et entretien sa partie de rue.

Les photographes s'en donnent à cœur joie.

Le quartier de l'église n'échappe pas aux roses lui non plus.

Le jclos du presbytère, récemment rénové, a retrouvé son jardin de curé et ses carrés de "simples". J'ai l'impression de me retrouver dans le jardin de ma tante Isabelle quand elle me chargeait de lui rapporter des herbes fraîches pour son omelette.

On pourrait s'y restaurer ou s'y rafraîchir mais la COVID s'est invitée avant nous et nous prive du plaisir de nous asseoir à l'ombre du tilleul centenaire.

Une jolie longère bien fleurie perpétue la tradition des rosiers grimpants et des rosiers tiges, Cette maison ressemble au détail près aux maisons de mes grands-oncles et grandes-tantes tourangeaux lorsque petite fille je venais avec mes parents leur rendre visite

Je pourrai continuer de vous abreuver de photos tant j'en ai pris ce jour là mais soyons raisonnables et quittons nous avec une dernière  petite rose, celle que je préfère, toute fraîche, toute simple.

Si vos pas vous portent vers Chédigny, prenez le temps de vous y arrêter le temps d'une courte promenade. Vous ne le regretterez pas.

 Profitez du soleil pour faire de belles balades et prenez bien soin de vous.