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Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore

11 - Les derviches tourneurs en Turquie

(mise à jour février 2018)

Notre voyage en Cappadoce se poursuit. Ce soir, avant le diner, il nous est proposé d'assister à un "séance" de derviches tourneurs.  J'avais, il y a quarante ans déjà, assisté à ce type d'événement, à Téhéran, et j'en avais gardé un souvenir à la fois fort et confus.  Il me reste en tête, le souvenir de longues robes blanches qui s'envolent en corolle. C'est donc avec l'envie d'en savoir plus que j'y assiste.

Derviches tourneurs à Avanos en Cappadoce Turquie

Un peu à l'écart d'Avanos, nous nous rendons au centre culturel (un clic sur l'image vous conduit sur le site), zt pénétrons dans une salle creusée dans la roche. Ce à quoi nous assisterons est à mi-chemin entre un spectacle et un rite religieux  ancestral. Regardons l'un pour comprendre l'autre.

Notre guide Barish nous a recommandé de nous laisser porter, en silence, par l'ambiance, la musique et le rythme pour comprendre ce rite propre à la Turquie, l'Iran et la Syrie.

La séance commence, suivant une organisation rigoureuse, parfaitement codifiée et scrupuleusement respectée.

Lorsqu'ils entrent sur l'espace où ils vont tourner, les derviches portent un long manteau noir qui représente la lourdeur de la vie terrestre. Leur robe blanche dépasse de ce long manteau laissant ainsi présager de la résurrection. Ils sont coiffés d'un sikke, un haut chapeau en poil de chameau. C'est cette même forme qui surmontera leur tombe le moment venu.

Après un long cérémonial, la séance commence : Le ney, le joueur de flûte, va commencer à jouer un air rythmé puis le skykaya frappe le sol donnant ainsi le départ de la Semâ qui se poursuivra jusqu'à l'entrée en transe. 

 

Les derviches tourneurs de Turquie

Les derviches commencent à tourner sur eux-même en même temps qu'ils tournent autour d'un astre invisible.

Ils éviteront avec soin de marcher sur une ligne symbolique et invisible. Seul le maître  dansera le long de cette ligne symbolique en fin de séance.

Le Semâ

Les derviches tourneurs se déplacent d’abord avec lenteur et font trois fois le tour de la piste. Chaque derviche se tourne vers celui qui est derrière lui et tous deux s’inclinent avant de reprendre leur circumambulation. Ce déplacement est le symbole des âmes errantes cherchant à la périphérie de l’existence. Après le troisième tour, le maître prend place sur son tapis et les danseurs attendent. Alors les chanteurs chantent et quand ils s’arrêtent, les derviches, en un geste triomphal, laissent tomber leur manteau noir, dévoilant leur vêtement blanc. La chute du manteau est celle de l’illusion. Quand le manteau noir qui représente l’enveloppe charnelle est abandonné, c’est la résurrection. Les derviches, bras croisés sur la poitrine, mains sur les épaules, se mettent à tourner lentement, sur eux-mêmes puis écartent les bras, la main droite tournée vers le ciel pour récolter la grâce de Dieu et la main gauche tournée vers le sol pour la dispenser vers la terre. En même temps qu’ils tournent sur eux-mêmes, ils tournent autour de la salle. Ce double tour figure la loi de l’univers, l’homme tourne autour de son centre, son cœur, et les astres gravitent autour du soleil. Ce double symbolisme cosmique est le véritable sens du Sema : toute la création tourne autour d’un centre. (Wikipedia)

Les conseils du  Mevlàna en français

 

Le Mevlâna

 Reconnu de son vivant comme un saint, Djalaleddine Roumi avait des prises de position assez révolutionnaires par rapport aux pouvoirs politiques et au dogme musulman. Il aimait à fréquenter les chrétiens et les juifs tout autant que ses frères en religion. Il a également repris à son compte les fables d'Ésope dans son principal ouvrage le "Masnavi" que La Fontaine retraduira partiellement à son tour en français. Les Turcs et les Iraniens d'aujourd'hui continuent d'aimer ses poèmes mystiques.

      On l'appelait aussi Molâna (prononcé en turc Mevlana), « notre maître ». Son nom est intimement lié à l'ordre des “derviches tourneurs” ou mevlevis, une des principale confrérie mystique de l'Islam, qu'il fonda dans la ville de Konya en Turquie. Sa philosophie s'appuie sur la tolérance et l'amour de Dieu. Selon lui les arts tels que la poésie, la danse et la musique aident les fidèles à se rapprocher de Dieu. C'est notamment le cas de la danse giratoire le semâ. 

Après sa mort, son fils crée l'ordre des derviches tourneurs qui est encore très implanté dans toute la région.

 

Quelle que soit notre propre croyance, assister à une semâ est un moment emprunt de calme, de sérénité, de beauté et de simplicité. On pourra ou non y mettre un sens mystique selon notre pensée intime mais on en ressort toujours apaisé. Je ne peux que vous inciter à assister à une telle séance au moins une fois pour voir et se faire sa propre idée.

Je vous remercie de votre passage par ici et vous dis à très bientôt pour continuer notre visite sous le soleil.

Passez une belle journée.

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