Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
Je vous emmène au soleil. au soleil du midi de la France. Je connais mal cette région, lui préférant nos belles montagnes de Savoie mais cette année nous avons été amenés à y faire deux voyages rapprochés et joignant l'agréable à l'utile, nous avons fait des étapes découvertes sur notre route : La Couvertoirade, Conques, les Gorges du Tarn et le cirque de Navacelles. C'est vers lui que je vous emmène.
Classé "Grand site de France", le cirque de Navacelles est un endroit très particulier, austère, un brin envoûtant où on s'émerveille de la beauté du paysage et où finalement on resterait bien encore un peu à goûter du clapotis des cascades et des rires d'enfants qui s'éclaboussent avec joie.
Depuis 2011, le site est classé au patrimoine mondial de l'Unesco protégeant ainsi le site et l'agropastoralisme méditerranéen.
Nous sommes ici en Causses Cévennes dans le département de l'Hérault.
On ne découvre pas le cirque de Navacelles au hasard d'une balade. Il faut quitter l'autoroute A75 à Lodève, rejoindre Le Caylar et parcourir une trentaine de kilomètres sous un soleil de plomb pour arriver à Saint-Maurice Navacelles, continuer sur une route encore plus petite et arriver enfin au belvédère de La Baume Auriol. là, la vue est à couper le souffle.
Le plateau du Larzac n'attire pas le visiteur par la fraîcheur de sa campagne. Ce ne sont que buissons et rochers brûlants, il faut dire que le mercure atteignait 44° lorsque nous y sommes passés et que le ciel se couvrait d'épais nuages bien sombres. Et pourtant j'ai beaucoup aimé ce lieu pas très hospitalier. à mon goût.
Du belvédère on a une vue très étendue (bien plus grande que mon objectif...) et on découvre au fond du cirque le minuscule village de Navacelles, niché au fond d'un méandre recoupé de la Vis.
Nous décidons de descendre en voiture jusqu'au fond du cirque. La petite route est étroite, sinueuse et à flanc de ravin. Les endroits pour se croiser sont peu nombreux et il faut donc se préparer à quelques marche-arrière peu aisées mais la circulation n'est pas importante et la descente se fait facilement. Nous sommes juste un peu frustrés de ne pas pouvoir nous arrêter et jouir du paysage à notre guise. Je rassure les conducteurs peu enclins à la conduite en montagne, une navette assure le transport.
Il y a environ 6000 ans que la Vis a abandonné le cours naturel du méandre qui s'était creusé autour d'un rocher qu'on a surnommé l'huître en raison de sa forme comparable à celle du coquillage. Depuis des failles et des cascades se sont formées au point de recoupement formant des cuvettes propices à la baignade.
C'est un havre de verdure qui nous accueille. On s'y détend, on s'y prélasse, on profite de l'été, tout simplement.
Les gorges de la Vis ont sculpté des marmites de géant peu profondes ou les enfants, et les adultes s'ébattent avec plaisir.
Un peu plus loin , un pont ancien permettait aux habitants du village d’accéder à l'autre rive.
On flâne dans ce petit village et on s'y sent bien
On y est si bien qu'on ne songerait presque plus à partir. mais l'orage précipite notre remontée.
Nous arriverons en haut juste à temps. Le climat est ici extrême, froid l'hiver (le Mont Aigoual est tout près) et soumis aux violents "épisodes cévenols" Les pluies sont violentes et les crues de la Vis fréquentes. Elles sont parfois si abondantes que le méandre se remplit d'eau. En été, il arrive parfois que la Vis ne coule plus pendant quelques jours ou quelques heures..
Encore un regard vers cette boucle de la Vis devenue inutile et ce paysage si particulier avant de reprendre notre route vers le Sud.