Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore

Chartres, la promenade des bords de l'Eure et les ateliers des maîtres verriers (28)

Rêvons un peu. Nous sommes en plein été et il fait chaud, très chaud. Nous venons de visiter La Maison Picassiette et nous décidons de rester encore un peu à Chartres pour nous promener dans la basse ville. 

Nous rejoignons l'Eure qui coule au pied de la cité. La cathédrale est toute proche;  on en voit les deux tours effilées juste au dessus des toits. 

On traverse le pont, on franchit les remparts et on passe sous la porte Guillaume. Nous voici dans la basse ville active et animée.

 Enfin, ça c'est ce que nous aurions fait il y a un siècle ou deux car maintenant il n'y a plus de remparts et la porte Guillaume n'est plus qu'un pan de mur délabré.  Elle fût pourtant le symbole de Chartres.

La Porte Guillaume

Elle a été durant des siècles, l'entrée en ville des visiteurs venant de Paris. Construite au XIIème puis reconstruite au XVème siècle, elle n'a pas résisté aux bombardements allemands de 1944.

C'était une imposante porte crénelée protégée par une barbacane. Elle portait le nom du vidame (un titre de noblesse) de Chartres, Guillaume de Ferrières et, fait amusant (si on peut dire), elle fût rebaptisée Porte Guillaume Tell sous l'Ancien Régime.

Elle a été classée Monument Historique en 1852 mais elle est aujourd'hui très délabrée. Un projet de reconstruction décidé par la ville n'avance pas vite et les échafaudages disgracieux n'engagent pas vraiment à la balade. C'est dommage car ce quartier recèle plein de petits trésors.

 

Comme dans toutes les villes, les quartiers de la basse ville étaient le lieu d'une activité intense ou lavandières et tanneurs se partageaient les eaux de la rivière. Lavoirs, auvents et séchoirs des tanneurs sont encore nombreux à témoigner de ce passé. 

Chartres les lavoirs et les tanneries

Au fil des rues on rencontre des maisons qui ont gardé leurs colombages aux géométries variées et souvent une statue de leur saint protecteur. C'est un quartier agréable où les boutiques et les restaurants incitent à la flânerie.

 

Petits ponts, barrages et écluses jalonnent le cours de la rivière

Des restaurants se sont installés dans des anciens moulins et leur terrasses sont particulièrement attirantes.

Chartres, les bords de l'Eure

Plus loin, la collégiale Saint-André. Désaffectée, elle est devenue un musée.

Chartres, la collégiale Saint-André

En ce mois d'août,, ses eaux calmes sont souvent dérangée par un clapotis insolite.

Si les tanneurs ne donnent plus de la voix dans ce quartier, ce sont maintenant les kayakistes qui s'interpellent joyeusement. 

Chartres, les bords de l'Eure

 

Des passerelles métalliques parfois un peu rouillées, jetées sur les bras de la rivière protègent les riverains des visiteurs trop curieux. L'endroit a un charme désuet très reposant.

 

Chartres, les bords de l'Eure

Au fil de la balade on découvre une activité qui a fait, par le passé,  la renommée de Chartres. De nombreux ateliers de verriers étaient installés dans ce quartier. Il n'en reste que quelques verrières abimées et des portes de bois closes envahies par le lierre mais l'une d'elle survit et perpétue ce savoir-faire très particulier. 

La maison Lorin est le plus ancien atelier de maîtres verriers de Chartres. Fondée en 1863 par Nicolas Lorin puis transmise de père en fils, elle a été et est encore mondialement connue. Elle a notamment participé à l'exposition universelle de 1889 et rénové une grande partie des vitraux du 12ème et 13ème siècles de la cathédrale de Chartres.

L'atelier a connu depuis la mort de Charles Lorin des difficultés économiques qui ont conduit à sa liquidation judiciaire en 2017. Depuis, des salariés de l'entreprise ont relevé le flambeau et grâce à leur ténacité et au rachat des murs par la ville de Chartres, l'activité a pu reprendre.

Les ateliers n'ont pas changé.

Ateliers Maison Lorin Chartres

Le savoir-faire et les archives ont été conservés.

DSCN6631

Entre tradition et modernité l'atelier sait à la fois rénover des vitraux anciens et proposer des créations contemporaines. 

  "Séléné" Elodie Vally

On ne peut que souhaiter que leur investissement permette de pérenniser et protéger un savoir-faire français. Si vous voulez en savoir plus sur l'activité de maitre-verrier, un lien en bas de page vers l'association des verriers de Chartres et d'Eure et Loire nous permet d'entrer un peu dans ce monde si particulier du verre coloré.

Nous prolongerons notre promenade jusqu'au parc de l'Eure  qui est un lieu de détente très apprécié des chartrains et ils sont nombreux  ce jour là à pique-niquer sur les pelouses  et à profiter,  en famille,  de balades en pédalos.

Comme nous aimerions être ces petits canards et barboter sans fin à l'ombre des marronniers. Il fait si chaud en ce mois d'août.

 

Merci de votre passage par ici.

Prenez soin de nous et continuons nos balades virtuelles, elles font paraitre notre confinement moins long.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
Y
Une redécouverte !! Magnifique centre ville.
Répondre
M
Quel beau métier que celui de maître verrier ! J'aime aussi beaucoup découvrir ces bords de l'Eure les maisons et les rives sont pleines de charme. Merci de nous avoir fait découvrir la basse-ville, c'est un vrai plaisir de marcher dans tes pas...Belle fin de journée
Répondre
T
Ce sont des métiers qui demandent de la patience, de la précision et de l'imagination, tout ce que j'aime. J'essaie de choisir des thèmes qui nous transportent et nous font rêver. Par ces temps maussades, même quand le soleil est là, il faut occuper notre imaginaire . Très bonne fin de journée. Merci de ta visite