Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
Notre région recèle de jolies petites pépites que nous oublions facilement au profit de balades plus lointaines. Le confinement à moins de 10km a cela de bon qu'il nous les fait retrouver avec plaisir.
Grégoire de Tours le nommait déjà au VIème siècle Clennus, s'en suivra de multiples appellations comme Clinnus, Clennius, Clinnius, Clinus, Clenus, Clennis, Clienne, Clenc, Clemnis, Clayn, Clin ,Cleyn, Clanus, Clan, nom qui provient probablement du celte Glen qui veut dire rivière ou vallée..
Le Clain est une rivière moyenne de 144km de long. Elle arrose les départements de la Charente et de la Vienne et vient se jeter dans la Vienne à Cenon-sur-Vienne. S'il traverse au début de son cours des plateaux calcaires dans lesquels il a creusé une vallée profonde, près de son embouchure sa vallée s'élargie dans un environnement agricole.
En ce printemps la nature explose, les arbres se couvrent de jeunes feuilles un brin vert fluo!
Le Clain ne devient une rivière qu'à Poitiers où il s'enrichit de la Boivre et de nombreuses sources qui lui assurent un flot quasi constant même en été. Ses eaux constamment abondantes ont permis l'installation de 71 moulins à blé, 10 moulins à trèfle et à autres graines, 6 minoteries, 4 scieries, des moulins à foulon, une huilerie, 4 scieries, 2 papeteries, 3 fabriques de couteaux installées ici pour la pureté de l'eau et j'en oublie sûrement et tout cela sur une trentaine de kilomètres.
Les eaux de la Vienne et du Clain ont toujours été poissonneuses. Les rivières appartenaient au roi mais certains seigneurs avaient le droit de pêcher et de vendre les poissons pêchés ce qui leur assurait un revenu important. Le braconnage des aloses, des saumons, nombreux à cette époque à remonter les rivières, était bien entendu interdit mais les riverains développaient de nombreuses techniques pour passer inaperçus et gagner quelques deniers ou tout simplement se nourrir. Les amendes étaient dissuasives.
Et pour rester dans les verts. voici la viorne (boule de neige) de mon jardin qui a cette année de belle boules encore teintée de vert tendre.
L'aubépine est en pleine fleur.
Et les glycines s'épanouissent.
À mon balcon cette glycine
Tord ses bras fleuris dans le soir,
Avec le tendre désespoir
D’une princesse de Racine.
Edmond Rostand
Merci de votre passage sur mes pages. Passez une belle journée, ici ou là.
« Sous ses lustres d'améthyste on croirait voir danser encore Sarah Bernardt »