Des balades, des voyages, ici ou là , au jour le jour avec pour seule envie de s'émerveiller encore et encore
Je vais vous parler du Laisonnay d'en bas à Champagny le haut mais j'aurais pu aussi vous parler du Laisonnay d'en haut à Champagny le haut. Bref, c'est vers un chouette endroit que je vous conduis.
Il faut dire qu'on s'y perd dans les hameaux de la haute vallée du Doron de Champagny. Ce sont six hameaux qui s'égrènent le long du torrent (au passage doron est le nom savoyard de torrent).
La Chiserette, le Bois d'en bas, le Bois d'en haut, Friburge (un ancien article ICI), le Laisonnay d'en bas et le Laisonnay d'en haut se succèdent jusqu'au fond de la vallée glaciaire.
Le Laisonnay est le hameau le plus éloigné. C'est d'ici qu'a commencé le peuplement de la vallée. On y arrivait par le Col du Palet (aujourd'hui en haut des pistes de Tignes) tout proche de la frontière italienne).
En haute montagne, les endroits pour s'installer en sécurité sont rares.
Les maisons multi-centenaires ont été pour la plupart rénovées avec soin et elles accueillent au beaux jours les estivants qui cherchent de plus en plus une vie en harmonie avec la nature.
Ce qui a changé, c'est qu'une route a été taillée dans le verrou glaciaire qui ferme la vallée et on peut aujourd'hui rejoindre la vallée de Bozel en quelques virages.
Là c'est une grande et solide table qui va passer l'hiver à attendre patiemment les beaux jours pour accueillir la famille et les amis pour des dimanches d'été inoubliables..
La rusticité des lieux n'empêche pas le souci du détail comme dans cette bordure de toit dont la découpe soignée contraste avec la poignée rudimentaire de la porte. Le toit est couvert des tavaillons traditionnels, des planchettes de bois qui se chevauchent avec soin pour laisser couler la pluie.
La construction traditionnelle en pierres plates soigneusement choisies pour s'emboiter avec justesse et ne laisser ni la pluie ni l'air froid, a permis aux maisons de résister aux siècles. Elles sont prêtes à faire face, encore, aux intempéries pendant de nombreuses années.
Parfois les murs étaient crépis pour ajouter une protection supplémentaire contre la pluie et le froid.
Les escaliers qui mènent à l'habitation qu'ils soient de pierres ou de bois sont toujours construits à l'extérieur.
La porte d'entrée est souvent protégée de la neige par une solide avancée. Les toits sont recouverts de lauzes et supportent l'hiver plusieurs tonnes de neige.
La porte d'entrée est protégée de la neige pat une solide avancée et le coeur taillé dans le bois ne manque pas de nous rappeler que nous sommes en Savoie
Un trophée de chamois veille sur la maison. La chasse des chamois est autorisée en Savoie mais elle est très réglementée. Elle se révèle utile car depuis l'ouverture du Parc national de la Vanoise, leur population ne cesse d'augmenter et il est devenu indispensable de maintenir un équilibre des populations pour ne pas nuire à la biodiversité.
La petite chapelle a une place prépondérante dans la vie du village.
Au dessus des toits des maisons, juste derrière ces sommets, c'est la station de Tignes. Quel grand écart dans la manière de vivre de chaque côté de ces sommets!
Nous poursuivons notre balade automnale vers le fond de la vallée en direction du refuge des Glières en empruntant le chemin de la Grande Casse.
Nous terminons la visite de ce hameau savoyard avec cette jolie fleur qui ne résistera probablement pas longtemps aux gelées nocturnes qui arrivent et continuons le sentier qui s'élève rapidement au dessus des maisons.
Merci de votre passage par ici et prenez soin de vous. L'hiver arrive!